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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 14:02
cours 90

Absolute beginners (suite)

 

Pour faire suite à l'article précédent, je vous montre les bagues réalisées par trois élèves lorsqu'elles ont commencé leur formation chez moi.

 

L'un des principes fondamentaux de mes cours est que je n'impose pas de modèle pré-établi à mes élèves : chacun travaille à son rythme sur son projet personnel, dans le but de réaliser le bijou qui reflétera le mieux sa personnalité.

 

Ce que j'impose en revanche, ce sont les techniques enseignées. Et chez moi, on aborde toujours (dans le cadre d'une formation longue) la création de maquette sur cire.

 

C'est simple : on part d'un petit bloc de cire et on sculpte, on enlève et on rajoute de la matière, jusqu'à arriver au résultat souhaité. Quand la maquette est prête, on l'apporte chez un fondeur qui va en faire un tirage métallique (laiton, argent, or au choix) selon la technique de la fonte à cire perdue.

 

Pas besoin d'être sculpteur pour réaliser une maquette de ce type : je n'ai pas fait d'études aux Beaux Arts et que je sache aucun de mes élèves non plus.

 

Donc, trois bagues au style très différent, toutes réalisées à partir de cire verte (c'est celle que je préfère).

 

Sur la première, à la demande de mon élève, j'ai soudé un fil torsadé ainsi que les boules d'or. Sur la seconde, une tige a été soudée sur laquelle la perle d'eau douce a été collée. Sur la troisième, tous les effets de mouvements ont été réalisés par mon élève qui est d'une grande dextérité naturelle, je dois l'avouer, puisqu'elle est brodeuse de son état.

 

La phase la plus sympa est celle de la livraison du bijou en métal : pour les élèves, c'est toujours un instant magique de voir les heures de travail passées sur un petit morceau de cire concrétisées en bijou précieux. Magie de la bijouterie !  

 

L'Iris Noir

www.irisnoir.fr

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 11:03
cours 88

Absolute beginners

 

Souvent, les gens qui se renseignent sur mes cours de bijouterie se demandent "s'ils vont y arriver". Force est de constater que la bijouterie joaillerie fait peur : c'est une discipline encore peu connue du grand public, qui baigne dans une aura de mystère et d'exclusivité qui peut rebuter les âmes les plus sensibles.

 

Alors voilà : ces deux pendentifs ont été réalisés par deux élèves totalement débutantes, qui s'étaient vu offrir par leurs proches quelques heures de cours chez moi.

 

Lorsque j'organise un cours d'initiation (3 heures pour 60€), l'un des exercices consiste à découper une plaque de métal (ici du laiton) pour réaliser un pendentif. En fonction de l'habileté de la personne, le motif sera plus ou moins compliqué.

 

Dans ces deux cas, les élèves ont très vite compris comment bien manier la scie bocfil sans (trop) casser de lames. Pour obtenir ces deux pendentifs, il a fallu découper une forme extérieure puis faire des repercés (les trous intérieurs). Une fois toutes les découpes effectuées, les élèves ont appris à limer les arêtes pour rectifier les imperfections et rendre le bijou tout doux au toucher.

 

Une initiation à la soudure a été faite pour fermer l'anneau par où passe le cordon, pour créer une boucle sur le haut de la feuille, ou encore pour souder la tige sur laquelle est collée la perle d'eau douce noire.

 

Enfin, dans le cas du pendentif géométrique, j'ai montré à mon élève comment faire des clous d'enfilage pour accrocher en breloque la bille de gorgone.

 

La dernière phase a consisté à faire briller le bijou, à l'aide de papier d'émeri, de meulettes de silicone et de brossettes pour passer les différentes pâtes à polir (rose, bleue, rouge, enfin blanche).

 

A la fin du cours, je suis toujours touchée par le plaisir des élèves devant l'objet fini qui est né de leurs mains. La bijouterie gagne à être démystifiée.

 

L'Iris Noir

www.irisnoir.fr

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 11:51
cours 87

La cire pour passion

 

C'est ma plus jeune élève : elle a un peu plus de 20 ans, elle est jolie comme un coeur, gentille comme du bon pain, et elle cultive une vraie passion pour la bijouterie.

 

Elle suit mes cours depuis un an maintenant, mais s'est également inscrite à Nicolas Flamel en cours du soir pour apprendre le dessin technique. Son rêve est de passer le CAP de bijouterie, qu'elle prépare en candidate libre. Je lui souhaite de réussir car elle le mérite vraiment.

 

Ces deux bagues ont été conçues chez elle et non à l'atelier, car en ce moment nous nous consacrons surtout au travail du métal, à la soudure et au sertissage. Mais la vraie passion de mon élève, dès qu'elle a un peu de temps devant elle, c'est de prendre un petit bloc de cire qu'elle va travailler, sculpter et texturer jusqu'à en tirer des maquettes de bijoux au style très différent, floral ou bien contemporain, mais de plus en plus abouties techniquement.

 

Pourquoi la cire ? Parce que c'est le meilleur moyen d'obtenir un bijou tridimensionnel, même si on ne dispose que d'un nombre limité d'outils.

 

En effet, il vous faut un bloc de cire, quelques limes, un bocfil pour scier, sans doute quelques fraises boules pour creuser, une échoppe pour graver, une petite lampe à alcool pour faire des rajouts ou corrections, enfin un scalpel et un vieux collant (eh oui !) pour lisser. Et basta !

 

Les perles sont tigées et collées. Par conséquent, pas besoin de chalumeau car on peut fixer un fil de cire à la maquette avant de l'apporter chez le fondeur. Par ailleurs, la chrysoprase a été sertie dans la masse à l'aide d'un marteleur.

 

Même si ces bagues sont volumineuses, mon élève a appris à creuser ses maquettes pour les alléger au maximum, et rester ainsi en deçà des fameux 30 grammes d'argent au delà desquels il lui aurait fallu payer le coup de poinçon de la Garantie.

 

Moi, j'adore la cire. Et quand j'arrive à inoculer le virus à mes élèves, je suis ravie !!!

 

L'Iris Noir

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 11:28
diamantissimo.jpg 

L'Iris Noir à Saint Germain des Prés

 

Du 5 au 12 novembre, j'aurais le plaisir d'exposer mes créations chez le joaillier Diamantissimo à Paris, en plein coeur du quartier de Saint Germain des Prés.

 

Une exposition temporaire qui sera l'occasion de montrer mon travail, dans ce haut lieu de l'élégance et du style.

 

J'ai rencontré Virginie Lherminier, la directrice de Diamantissimo, il y a quelques années lorsqu'elle avait choisi de montrer ma collection Fish Me dans sa boutique. Aujourd'hui, elle me laisse carte blanche pour présenter l'ensemble de mon univers.

 

Vous retrouverez bien sur quelques unes de mes collections phares, telles que NY Forever, Boys & Girls ou encore E'Coeur Moi. Mais aussi la toute dernière collection L'Ivresse des Profondeurs ainsi que des pièces uniques comme la collection de bagues grand format associant pierres précieuses, argent massif et or jaune 18 carats.

 

Et si vous souhaitez me rencontrer, je vous invite à nous rejoindre pour le vernissage, le vendredi 4 novembre à partir de 18 heures (entrée libre).

 

Une belle occasion de discuter créativité, créations actuelles et projets créatifs autour d'un verre, dans une ambiance détendue et conviviale.

 

A très bientôt !

 

L'Iris Noir chez Diamantissimo

28, rue du Four - 75 006 Paris

métro Saint Germain des Prés

 

L'Iris Noir

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 16:36
cours-86.jpg

Micro-sculpture sur cire

 

L'une de mes élèves vient de finir sa formation consacrée au travail de la cire et m'a envoyé des photos de ses toutes dernières créations : deux beaux pendentifs au style très différent  agrémentés de pierres dures.

 

Le masque africain ainsi que le bouclier nous ont permis d'aborder deux points majeurs : les rajouts de cire afin d'obtenir des effets de volume et de relief ; l'affinage de la maquette par l'arrière dans le but de la rendre aussi légère que possible.

 

Les rajouts de cire ont été utilisés pour créer les traits du visage du masque ainsi que la boule centrale du bouclier.

 

Personnellement, j'ai appris à travailler la cire à l'ancienne, c'est-à-dire à l'aide d'une lampe à alcool et d'une spatule. Néanmoins, pour les élèves qui le désirent, l'atelier est aussi équipé d'un petit appareil électrique muni d'une pointe chauffante, qui permet également de travailler la cire.

 

D'une façon générale, j'avoue que le travail de la cire semble parfois un peu ingrat aux élèves, qui mettent un certain temps à comprendre comment bien chauffer la cire, et comment bien planter la pointe de la spatule dans la maquette pour y déposer la bonne dose de cire liquide.

 

Et pourtant, maîtriser cette technique ouvre la porte à toutes les possibilités de la micro-sculpture, et par conséquent à toutes les envies.

 

En outre, un long travail a été effectué à l'aide de fraises boules et de rifloirs (limes à bout recourbé), l'objectif étant d'atteindre tous les recoins et de limer au mieux toutes les surfaces, y compris les plus difficiles d'accès.

 

Une fois les maquettes fondues en argent massif, nous y avons soudé des demi anneaux à l'arrière qui nous ont permis de les intégrer dans des colliers.

 

Ai-je besoin de préciser que le choix des pierres et du montage final sont bien sûr du ressort de l'élève, qui exprime ainsi pleinement sa sensibilité et sa "marque de fabrique" ?

 

L'Iris Noir

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 08:24
  stein.jpg

A découvrir au Grand Palais

 

Encore une expo comme je les aime, qui sort de la sempiternelle présentation chronologique pour s'appuyer sur une thématique plus originale. Le Grand Palais rend cette fois hommage à cette fratrie étonnante des Stein, Américains aisés qui avaient choisi de venir vivre en France et de côtoyer l'avant-garde artistique.

 

Tout a commencé avec Léo et Gertrude, qui au début du XXème siècle s'installent à Paris. Ils ne sont pas obligés de travailler, grâce à l'argent envoyé par leur frère Michael, qui a fait fortune dans l'électrification du tramway de San Francisco et dans l'immobilier. Par ailleurs, le taux de change étant particulièrement favorable au dollar, ces années-là vont voir affluer une pléthore d'artistes et d'amateurs d'art américains attirés par l'effervescence intellectuelle parisienne.

 

Les Stein commencent à acheter des oeuvres qu'ils aiment. Si Léo admire avant tout Cézanne ou Renoir, Gertrude se prend de passion pour Matisse et surtout pour Picasso, avec lequel se noue une amitié qui ne se démentira jamais. Le frère et la soeur ont un goût particulièrement sûr et audacieux. Au fameux salon d'automne de 1905, ils vont adorer la "Femme au Chapeau" de Matisse que la critique dézingue pourtant avec fureur.

 

Le frère Michael, accompagné de sa femme Sarah et de leur fils Allan, viendra s'installer en France quelques années plus tard. Ils deviendront des amis très proches de Matisse dont ils achèteront plusieurs toiles, de ses débuts post impressionnistes jusqu'au fauvisme, qu'ils abriteront dans leur grande villa de Vaucresson dessinée par Le Corbusier.

 

Pendant ce temps, Gertrude se séparera de son frère pour vivre avec sa compagne Alice B. Toklas et s'adonner à ses deux passions : l'écriture et le cubisme. L'une des salles est ainsi consacrée aux petites études de têtes de femmes qu'elle avait achetées à Picasso, caractéristiques des fameuses Demoiselles d'Avignon. Emouvant, la grande "Femme à la Serviette" côtoie le portrait qu'a peint d'elle Picasso, impressionnant de massivité et d'intelligence.

 

Jusqu'à la fin de ses jours, Gertrude restera fidèle à Picasso, même si elle a également acheté des oeuvres de Juan Gris, Francis Picabia ou André Masson. Détail rigolo : pas une seule toile des autres peintres cubistes phares tels que Braque, avec qui Picasso collaborera pourtant de la façon la plus étroite, ou bien Fernand Léger. Comme quoi, au delà du style propre à Picasso, il y avait aussi un attachement très fort à l'homme...

 

Vous avez donc jusqu'au 16 janvier prochain pour aller faire un tour au Grand Palais, et découvrir les choix artistiques de la famille Stein, qui aujourd'hui apparaissent comme particulièrement sûrs et visionnaires.

 

L'Iris Noir

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 18:32
giacometti.jpg

Ce que Giacometti doit à l'Antiquité

 

Si vous passez par le quartier de la Madeleine, je vous invite à visiter l'exposition "Giacometti et les Etrusques" à la Pinacothèque de Paris.

 

Une exposition très originale, qui met en parallèle l'art du génial sculpteur italien et la civilisation étrusque qui occupa une partie de l'Italie avant de s'effacer face aux Romains.

 

Le rez de chaussée de l'exposition est surtout consacré à l'art funéraire étrusque : des premières urnes cinéraires villanoviennes aux canopes anthropomorphes puis aux urnes d'albâtre, on découvre un peuple paisible et hédoniste, dont la prospérité était assise sur les richesses agricole et minière.

 

Quelques bijoux en or nous parlent de la douceur de vivre étrusque et de la place éminente que tenaient les femmes : élégant collier tressé et filigrané, fibules en forme de sangsues ou de dragons, serpent formant un anneau...

 

La confrontation avec Giacometti est mise en scène au sous-sol de l'exposition. Il faut savoir que son premier "Homme qui Marche" date de 1947. Or l'on sait que lorsqu'il était à Paris, il passait beaucoup de temps à étudier les collections antiques du Louvre. Cette fascination a été nourrie par l'exposition de 1955 que le musée a consacrée aux Etrusques.

 

L'art étrusque comprend de nombreuses statuettes de bronze, très longilignes, représentant notamment des offrants. L'exemple le plus connu est sans doute ce jeune garçon au corps élégamment stylisé, que le poète Gabriel d'Annunzio avait surnommé "L'Ombre du Soir".

 

La mise en parallèle de la statuaire étrusque et des personnages de Giacometti est un moment très émouvant, dont le point culminant est la dernière salle où sont exposées ses fameuses "Femmes de Venise".

 

Au-delà des analogies formelles, ce qui m'a le plus touchée dans ce face à face à travers les siècles, c'est cet attachement de Giacometti comme des artistes étrusques à dépeindre les âmes plus que les personnes. C'est sans doute ce qui rend leur art si bouleversant.

 

L'Iris Noir

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 16:42
dolores

Original et beau : l'expo vente Beau Ethique

 

Ce weekend, je vous invite à aller vous balader dans le quartier de Montmartre, et d'aller faire un tour à l'expo vente de jeunes créateurs qu'organise la boutique Le Bon Coin.

 

L'une de mes amies d'apprentissage (nous nous sommes rencontrées aux cours de bijouterie de Philippe Deloison, il y a quelques années), Dolorès Pinchon, y expose ses dernières créations.

 

Ancienne élève de l'AFEDAP, Dolorès ne travaille que l'argent massif qu'elle façonne amoureusement à la main. Elle réalise ainsi des pièces uniques pleines d'épure et de poésie, sublimant les formes et les textures dans un style ultra contemporain et pourtant délicieusement chaleureux.

 

Je suis fan, et même si je crée moi même des bijoux, je lui en achète à chaque nouveau coup de coeur.

 

En compagnie d'une petite dizaine d'autres créateurs (j'ai personnellement adoré le stand des petits sacs de papier tressé ainsi que les lampes faites à partir de vieilles dynamos recyclées), elle expose ses petites merveilles ce weekend de 10H à 20H (entrée libre).

 

Je ne peux que vous encourager à aller la voir, d'autant plus que ses prix sont archi raisonnables, une précision qui a son importance en ces temps d'explosion des cours mondiaux de l'argent !

 

Le Bon Coin

29, rue Montcalm dans le 18ème

Métro Jules Joffrin

 

L'Iris Noir

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 19:16
cours 85

Comment sertir dans le vide ?

 

L'un de mes élèves travaille exclusivement pour les femmes de sa famille et de son entourage. Les demandes se multiplient, et gentiment il les accepte toutes.

 

L'une de ses filles disposait de cinq pierres de couleur ramenées, me semble-t-il, d'un voyage lointain : citrine, aigue marine, agate verte, saphir bleu noir et topaze bleue. Elle a dessiné un projet de pendentif en spécifiant bien qu'elle voulait que les pierres ne soient qu'à moitié serties, pour qu'on ait l'impression qu'elles flottent dans le vide.

 

Quand j'ai vu le dessin, j'ai fait la moue. Dois-je en outre préciser que c'était la première fois que mon élève allait sertir des pierres au marteleur, dans la masse ? Mais avec beaucoup de douceur et de diplomatie, il m'a dit que c'était non négociable  alors je me suis inclinée.

 

La maquette a été faite dans un morceau de cire, et nous avons décidé de creuser de part en part la tige du haut afin d'y faire passer la chaîne.

 

Pour la mise en pierre, j'ai conseillé à mon élève d'enserrer chaque pierre sur les deux tiers de son périmètre pour plus de sécurité. 

 

Quand nous avons récupéré la pièce chez le fondeur, nous sommes passés au serti marteleur. A l'aide de ce petit outil qui s'adapte sur le flexible du moteur, j'ai montré comment doucement repousser le métal autour de la pierre jusqu'à la bloquer.

 

J'ai imposé plusieurs "crash tests" au cours desquels certaines pierres se sont détachées. Mais au final, mon élève a réussi à toutes les sertir correctement et sa fille a porté le pendentif pendant tout l'été sans incident, dans la joie et la bonne humeur. Ce que femme veut...

 

L'Iris Noir

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 21:19
cours 84

Jeux de volumes et de longueurs

 

Lorsqu'un élève choisit de travailler sur un projet, j'essaie toujours de combiner deux ou trois techniques différentes pour lui montrer la beauté et l'infinie diversité de la bijouterie.

 

Ainsi pour ce pendentif longiligne, nous sommes partis d'un travail sur la cire de bijouterie qui nous a permis d'ébaucher le tube et le cône gravés de motifs géométriques.

 

Quand nous avons récupéré les deux éléments chez le fondeur, j'ai montré à mon élève comment découper des rondelles de différentes tailles dans une plaque d'argent, puis comment les souder pour boucher le tube et le cône.

 

Ensuite, nous avons mis en forme plusieurs demi anneaux à partir de fil d'argent, que nous sommes venus souder à chaque extrémité des deux volumes ainsi obtenus.

 

Tout était dès lors prêt pour le montage final, une succession de queues de cochon permettant d'intercaler deux cubes et trois tubes de cristal de roche. Pour l'élément final, j'ai montré à mon élève comment réaliser un clou d'enfilage à partir d'un petit bout de fil d'argent très fin de 5/10ème d'épaisseur.

 

Pour être franche, nous avons connu quelques galères... Ainsi, mon élève a voulu tellement bien faire qu'elle a fini par complètement rater son premier tube de cire, qu'elle avait trop affiné et qui donc ne supportait plus la gravure. Elle a donc dû le refaire.

 

Pendant la phase de soudure, le cône a tout simplement explosé. J'ai eu la peur de ma vie ! Je suppose que le gaz emprisonné s'est dilaté sous l'action du feu du chalumeau. Fort heureusement, personne n'a été blessé mais on a quand même retrouvé à l'autre bout de l'atelier le cône à moitié défoncé par la violence de l'explosion !

 

Quand on a passé les deux éléments au tonneau à polir, l'une des soudures des demi anneaux a lâché. C'est là qu'on a commencé à ressentir une forte envie de pleurer...

 

J'avoue : lorsque mon élève s'est mise à rater ses queues de cochon, j'ai pris les choses en main ! Au final, je trouve que le résultat est une petite merveille de légèreté et de souplesse, aussi jolie à porter en ras de cou qu'en long sautoir. Ca méritait bien quelques galères !

 

L'Iris Noir

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