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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 09:15
cours 35

Emmaillements floraux et volutes asymétriques

 

L'emmaillement est l'un des exercices obligatoires du premier module de bijouterie que je propose à mes élèves.

 

On crée un motif dont l'une des extrémités se finit par un crochet et l'autre par un trou ou un anneau. Après avoir moulé ce premier maillon, on en fait des tirages multiples. Chaque maillon ira s'accrocher au suivant.

 

Plus rigolo que de simples trous, faire faire une volute au motif qui servira d'anneau de fixation. C'est ce qu'a brillamment compris Pénélope, avec ce motif floral compliqué qui lui a servi à composer un ras de cou très élégant ainsi qu'une paire de boucles d'oreilles.

 

Pour ces dernières, je lui ai conseillé de les monter de façon asymétrique. Si vous les regardez bien, elles se portent de façon inversée. Ainsi, les deux fleurs encadrent joliment le visage.

 

J'avais déjà remarqué cette tendance dans la haute joaillerie : cela avait commencé avec des pierres ou des perles de couleur différente (par exemple, une perle noire à gauche et une perle blanche à droite). Mais lors de la dernière Biennale des Antiquaires, j'ai remarqué également des pendants d'oreilles asymétriques chez Vuitton Joaillerie. Dans la mesure où ce sont les mêmes motifs qui sont utilisés, l'oeil n'est pas choqué par l'inversion du sens.

 

Une tendance qui me plait énormément, et qui fait écho à la disymétrie subtile du corps humain. Car vous devriez savoir que nos yeux ne sont jamais tout à fait identiques, ni nos pieds ni nos mains, et que c'est ce qui nous rend absolument uniques.

 

L'Iris Noir

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 00:00
cours 42

Finesse apparente, solidité d'une batte invisible

 

Même si aujourd'hui, Annie ne vient plus à l'atelier que pour se consacrer à l'apprentissage du sertissage de pierres, elle continue à se détendre chez elle en faisant des cires.

 

De ses doigts agiles naissent une faune et une flore grouillantes de vie, parfois à la limite du fantastique, qu'elle s'amuse à associer à des perles d'eau douce et à d'autres matières comme le bois ou la nacre.

 

Ici, un disque de nacre très fine, du type de ceux qui servaient à faire certains abats-jour ou voilages de portes très seventies.

 

Lorsqu'elle me l'a montré, je lui ai dit qu'elle risquait de le briser au moindre choc. Pour le protéger, je lui ai donc montré comment faire un travail de battage : un cercle en fil d'argent assez épais se cache sous la plaque de nacre. C'est là que sont soudés les longs filaments d'argent qui servent à composer les nervures courant sur la nacre.

 

Le lézard a été façonné à partir de cire verte, apportée à Max, mon fondeur préféré, qui toujours aussi bougon, a dit du bout des lèvres que c'était "un travail correct mais invendable". Les élèves et moi sommes depuis longtemps habituées à ce type de remarques...

 

Des tiges d'argent ont été soudées sous le corps du squamate (connaissais pas ce terme mais ça fait savant...) et viennent se rabattre derrière la nacre. La chaîne vient se glisser dans un demi anneau qui a été soudé sous la patte qui dépasse. Enfin, la perle d'eau douce est bien évidemment tigée et collée.

 

Et voilà ! Toutes ces techniques enseignées pendant les deux premiers modules de cours (cire et travail du métal) permettent aux élèves de faire des bijoux aussi aboutis que cela. Que dire quand les yeux du lézard seront ornés de petites pierres précieuses serties à grains ???

 

L'Iris Noir

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 00:00
cours 43

De l'art de la récupération

 

Anny suit actuellement mon module consacré au  sertissage de pierres précieuses. Elle sue sang et eau sur un projet de bague en forme de fleur, ornée d'une citrine et de deux péridots sensés être sertis au marteleur...

 

Pour se venger, de retour à la maison, elle se calme en défaisant du vieux pour refaire du neuf.

 

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ce pendentif pour lequel elle n'a pas hésité à désosser un vieux stylo plume en argent pour le souder sur une plaque de laiton.

 

Elle a également retrouvé dans ses tiroirs un petit oiseau en cuivre qui est venu survoler la petite cabane ainsi recréée.

 

Enfin, le soleil en forme de losange cache en réalité un clou qui vient fixer la plaque de laiton sur l'anneau de nacre.

 

Ou comment continuer à créer des bijoux à moindre coût, en analysant ses fonds de tiroirs, ses dessus d'armoires, ses cartons de rangement...

 

Car avec la hausse continue des prix mondiaux des métaux précieux, apporter des maquettes de nouveaux bijoux chez le fondeur devient de plus en plus cher.

 

Alors place à l'ingéniosité, à la radinerie mûrement réfléchie, et à la mode politiquement correcte du recyclage pour donner une nouvelle impulsion à la bijouterie joaillerie.

 

Si je vous disais que les grands de la place Vendôme n'hésitent pas, quand besoin est, à racheter de vieux bijoux pour les défaire et en réutiliser les éléments, me croiriez-vous ?

 

L'Iris Noir

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 09:58
cours 39

Les mises en couleur d'Annie

 

Il y a quelques mois, je suis allée acheter de la résine époxy après que mon prof de bijouterie, Romuald Lamy, nous ait montré comment se la jouer à la Victoire de Castellane.

 

Compte tenu du prix des pigments, je me suis contentée d'acheter les couleurs primaires ainsi que du blanc, du noir et deux types de durcisseurs (l'un assez liquide et le second plus visqueux).

 

En premier lieu, il faut faire sa petite cuisine pour trouver la couleur adéquate : le bleu et le jaune donnent (en règle générale) du vert, le rouge et le bleu se transforment en violet, et ainsi de suite.

 

Ensuite, lorsque vous êtes satisfait des couleurs ainsi obtenues, vous mélangez deux tiers de pigment à un tiers de durcisseur, et vous appliquez au pinceau sur vos bijoux. Il faudra attendre environ 24 heures à l'air libre pour que ça sèche (ou bien environ 3 heures au four à 70°).

 

Quand j'en ai parlé à mes élèves, l'une d'elles a bien voulu se dévouer pour tester ce nouveau concept sur ses bijoux.

 

Annie avait créé deux bagues en utilisant des cabochons de pierre assez ternes (sur la photo, j'ai ravivé les couleurs grâce à mon pote Photoshop...). L'utilisation de la résine époxy lui a permis de réhausser l'éclat des pierres et de mettre en valeur le travail de sertissage (griffes en forme de petites feuilles notamment).

 

Je trouve que le résultat est beaucoup plus rock'n roll et que les bagues gagnent en "intensité dramatique", n'est-ce pas très cher lecteur ?

 

L'Iris Noir

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 09:33
 or des incas

Fabuleux Eldorado !

 

Je vous l'ai déjà dit : je n'aime pas la Pinacothèque, ses petites salles sombres desservies par de multiples volées d'escaliers moquettés, ses hordes de petits vieux bloquant les vitrines. Mais là, quelle expo !!!

 

Des pièces exceptionnelles, pour la plupart en provenance du musée de Lima (quelques oeuvres de collections particulières aussi, heureux mortels...). Et pour la créatrice de bijoux que je suis, une très belle leçon technique et esthétique.

 

Pour les indiens, l'or était le symbole des dieux (et des nobles) et l'argent celui des déesses. En revanche, les démiurges avaient façonné les gens du peuple à partir de cuivre...

 

L'exposition "L'Or des Amériques" du printemps 2009, au Museum d'Histoire Naturelle, abordait déjà le sujet, mais de façon plus didactique (qu'est-ce que l'or ? Comment l'exploite-t-on ? Les bijoux précolombiens). Et surtout nous éclairait sur une face cachée de la tragique fin d'Eldorado : les indiens maîtrisaient l'art des alliages et en avait créé un, dénommé tumbaga, qui mélait un peu d'or à beaucoup de cuivre et parfois d'argent. Par oxydation, le cuivre disparaissait de la surface du bijou ce qui donnait l'impression que la pièce était en or massif. Les conquistadores se sont souvent fait avoir comme des bleus...

 

Techniquement, vous verrez que les bijoux de ces civilisations était surtout faits à partir de plaques métalliques laminées, martelées ou bien embossées et parfois soudées. Très peu de serti en revanche, les turquoises ou autres pierres bleues étant le plus souvent collées. Du coup, les bijoux précolombiens sont souvent très imposants, mais en même temps très légers. Pour moi, le comble du raffinement est représenté par les ornements nasaux ou bien par les boucles d'oreilles, qui sont souvent très finement travaillés.

 

Très émouvants, les outils de bijouterie exposés dans certaines vitrines : dés à embosser en pierre, marteau et enclume en obsidienne, ciseaux (ce que nous appelons aujourd'hui "échoppes") métalliques souvent joliment ornés... Pour le repercé, les indiens utilisaient des "scies" en jade ou bien en obsidienne et réussissaient à concevoir des merveilles de finesse.

 

Une très belle exposition à ne manquer sous aucun prétexte (jusqu'au 6 février 2011).

 

L'Iris Noir

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 19:50
 maison-rouge.jpg

Célébrons le quartier de la Bastille !

 

Si vous n'avez pas d'idée de sortie culturelle pour ce weekend, courrez voir l'exposition "Voyage dans ma tête" à la Maison Rouge, 10 bd de la Bastille (jusqu'au 26 septembre).

 

Cette collection particulière de coiffes ethniques s'articule autour de plusieurs thèmes transversaux comme l'homme animal, l'homme guerrier, l'homme initié ou encore l'homme roi.

 

"Etre nu, c'est être sans parole" disent les Dogons du Mali. Quels que soient le continent et la période historique, la parure fait partie intégrante de l'être humain. Et il est émouvant de voir avec quelle patience et quel amour ces hommes et ces femmes tissent, tressent, assemblent et nouent ensemble éléments naturels et objets du quotidien.

 

Aux crins, poils, cheveux, plumes, feuilles, coquillages et autres carapaces de scarabées utilisés depuis la nuit des temps se sont rajoutés, avec l'arrivée de l'homme blanc, clous, rivets, boutons, perles de rocaille et autres objets recyclés.

 

Certaines coiffes font la part belle aux éléments métalliques, souvent des plaques très fines travaillées au repoussé ou martelées (cf. coiffes d'Indonésie, de Thailande ou encore des Miao en Chine) permettant d'aboutir à des miracles de légèreté.

 

Toutes montrent que la haute couture d'aujourd'hui doit beaucoup à ces traditions séculaires. Et la frontière entre coiffe et bijou devient parfois très ténue.

 

En sortant de la Maison Rouge, je ne peux que vous inciter à remonter vers la Place de la Bastille pour admirer l'exposition en plein air de photos grand format intitulée "Chiottissime", consacrée aux... lieux d'aisance de tous les pays, photographiés avec beaucoup d'originalité, d'humour, voire d'émotion ou d'ironie, comme les chiottes les plus chères du monde en or massif (Hong Kong).

 

L'Iris Noir

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 08:04
biennale25.jpg 

Merveilles et pépites dans l'allée P

 

Vous avez jusqu'au 22 septembre pour découvrir, sous la verrière du Grand Palais, les merveilles présentées par les 87 exposants, dans un décor très pur fait de gris, blanc et rose fuchsia.

 

Si certains, comme Steinitz, ont créé des stands dignes des plus beaux décors viscontiens, la plupart jouent la carte de l'épure, crise économique oblige. Aux détours des allées, j'ai pu admirer un splendide piano Erard du XVIIIme siècle recouvert de peintures galantes (Chadelaud S13), une imposante parure rituelle du Bénin en ivoire et bronze (Entwistle N28) ou encore un triptyque de Francis Bacon (Marlborough S36).

 

Mais tous les amoureux de haute joaillerie se précipiteront en priorité dans l'allée P pour découvrir un florilège de pièces toutes plus exceptionnelles les unes que les autres.

 

Coup de chapeau à Piaget, dont le décor bleu nuit sert d'écrin aux manchettes montres diamantées présentées sur de fantomatiques stockmen. Mais aussi à l'univers fantastique de Jules Verne dont s'est emparé Van Cleef & Arpels, pour ses créations aux sertis tous plus virtuoses les uns que les autres (observez les diamants marquise d'une paire de boucles d'oreilles qui semblent flotter librement en l'air).

 

Mais la collection que j'ai trouvé la plus réussie est incontestablement celle qu'a imaginée Lorenz Baümer pour Louis Vuitton. Ironie du sort, le stand Vuitton se trouve juste en face de celui de Chanel Joaillerie, pour qui avait oeuvré le beau Lorenz par le passé... Ce qui avait été commencé chez Chanel (ligne rubans faite de volutes ultra fines et aériennes) a été amené à un degré d'excellence rarement atteint pour Vuitton. Avec un zeste de provocation en plus qui me paraît tout simplement magique (sublime collier Rock avec guitare électrique et épingle à nourrice punk).

 

En comparaison, les créations de Dior Joaillerie commencent à dater un peu. Les bagues surdimensionnées de Victoire de Castellane ont-elles été trop vues ? Quant à la nouvelle collection Bois de Rose, elle ne m'a pas vraiment convaincue.

 

Le stand Cartier vaut surtout pour les exceptionnelles pièces historiques tout droit sorties du musée privé du joaillier, ainsi que pour les talents de coloristes des artisans de l'atelier, qui savent si subtilement marier les pierres de couleur entre elles. En revanche, je n'ai pas vraiment été conquise par les panthères en bois pétrifié, sauf peut-être par celle qui orne un grand sautoir très art déco.

 

A côté de ces trésors d'imagination, les parures d'Harry Winston font un peu "mémère" mais les pierres restent tout simplement EXCEPTIONNELLES.

 

Enfin, ne manquez pas la petite vitrine de l'antiquaire Martin du Daffoy (P04) consacrée aux diamants de couleur : tout simplement whaouh !

 

Au vu de ces merveilles, je ne regrette absolument pas les 25€ de droit d'entrée que j'ai payés, ni les 4.10€ du macaron au chocolat de chez Ladurée... Dommage que d'autres joailliers créatifs, tels que Boucheron ou Chopard, n'aient pas jugé bon de présenter leurs propres pièces d'exception dans ce lieu magique. Le prix astronomique des stands (+40% sur 2008) serait-il en cause ???

 

L'Iris Noir

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 14:56
 levall-art-2010.jpg

Du 9 septembre au 2 octobre prochains

 

Rendez-vous comme chaque année pour cette exposition regroupant les dernières créations des artistes levalloisiens.

 

Pour ma part, c'est une partie de ma collection "L'Ivresse des Profondeurs" que je présenterai au public de ma ville.

 

Le vernissage de l'exposition aura lieu le jeudi 9 septembre à partir de 19 heures au centre culturel de L'Escale, 25 rue de la Gare à Levallois (entrée libre).

 

Par ailleurs, à l'instar d'un certain nombre d'artistes levalloisiens, j'ouvrirai les portes de mon atelier le weekend des 11 et 12 septembre, de 14 heures à 19 heures.

 

L'occasion pour moi de montrer d'autres créations et de parler des cours de bijouterie joaillerie que j'organise dans ce lieu que j'ai voulu convivial et chaleureux.

 

Sur mon blog, dans l'album photos consacré aux créations de mes élèves, vous aurez un bon aperçu de ce que l'on peut réaliser au bout de quelques séances seulement... avec pour seul bagage, une bonne dose d'enthousiasme et de patience !

 

Portes ouvertes Atelier L'IRIS NOIR

11 et 12 septembre de 14H à 19H

30, rue Aristide Briand à Levallois

code 1955 - dans la cour à droite

métro "Anatole France"

parking 25 rue Voltaire

 

L'Iris Noir

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 00:00
cours 22

Les bagues de l'été

 

Et voilà, je suis partie en vacances !!!

 

L'atelier ne rouvrira que la dernière semaine d'août. En attendant, je m'envole pour 10 jours à Shanghai puis un mois sur mon île grecque favorite, Samos la belle, l'opulente.

 

Ma dernière collection de bijoux, "L'Ivresse des Profondeurs" s'étoffe de plus en plus. Les pièces se multiplient au gré de mon inspiration. Je veux être prête pour mon grand rendez-vous de décembre, au Carrousel des Métiers d'Art du Louvre.

 

Ces derniers temps, j'ai tiré parti des bijoux en bois que j'ai rapportés de Thaïlande, pour réaliser des pièces jouant avec les volumes, les couleurs et les matières.

 

De ces trois bagues, devinez laquelle est la mienne ? Eh bien c'est celle du haut, avec ses coraux stylisés en argent massif et son petit bout de bambou de mer rouge vif.

 

Je pense que très clairement, ces jeux d'associations ont inspiré mes élèves. Dans les deux cas, elles ont utilisé la technique du serti clos pour mettre en valeur les pierres qu'elles aiment.

 

Mais on voit que le serti clos peut se prêter à toutes les fantaisies. Ainsi, sur la bague du milieu, les cabochons d'aventurine ont été sertis dans des fleurettes d'argent, ce qui les met particulièrement en valeur et contraste joliment avec les boules en or jaune étoilé.

 

Pour la bague du bas, le serti clos reste classique pour laisser la vedette au rouge flamboyant de la pierre et au travail du motif en argent.

 

Mais la grande leçon à tirer de cet exercice de style, c'est de pallier la hausse excessive des cours mondiaux de l'argent en utilisant d'autres matériaux pour jouer avec les volumes : l'argent massif n'intervient que par touches, pour illuminer l'ensemble de son éclat.

 

Et n'est-ce pas ce qu'ont toujours fait les grands joailliers par temps de crise ? Alors place à l'imagination, à la fantaisie... et au soleil des vacances ! Je vous souhaite à tous un très bel été et vous donne rendez-vous à la rentrée, pour de nouvelles aventures toutes plus précieuses les unes que les autres.

 

L'Iris Noir

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 18:00
 cours-23.jpg

Création sous acide...

 

Ne croyez pas que j'incite mes élèves à prendre de l'acide pour voir la vie en rose ! Quoique, ça pourrait être rigolo de lancer une formation de bijouterie joaillerie sous ecstasy ou champignons hallucinogènes, avec stages de survie dans le désert californien...

 

Mais bon, trève de plaisanterie ! Le module de travail du métal s'achève sur une initiation à la gravure à l'acide. Un mélange hautement corrosif d'acide nitrique et d'eau qui vous permet de créer des effets étonnants.

 

Tel ce médaillon tout en finesse et en élégance, que Pénélope a réalisé à partir d'une plaque de laiton sur laquelle elle a dessiné ces volutes florales à main levée. Un pinceau fin, du vernis liquide siccatif pour les zones que l'on veut protéger de l'acide, et de la patience.

 

Une fois le vernis sec, on plonge sa pièce dans le bain d'acide... et on attend. La première fois, on a attendu trop longtemps : le médaillon de Pénélope est ressorti aussi troué qu'un morceau de gruyère ! Irrécupérable.

 

Du coup, Pénélope a dû refaire un deuxième médaillon, et comme elle ferait attention à un bon petit plat qui mijote, elle a surveillé son travail comme le lait sur le feu. La deuxième fois a été la bonne !  Il ne nous restait plus qu'à souder un anneau à l'arrière et le tour était joué.

 

Quand on maîtrise bien la technique de la gravure à l'acide, elle peut devenir un vrai gain de temps.

 

Seul problème : la moindre petite éclaboussure brûle la peau. J'ai depuis dix jours une tâche noire qui ne veut pas partir. Pas douloureuse, mais bel et bien là pour me rappeler que si l'acide permet de réaliser de bien beaux rêves, le réveil peut s'avérer brutal...

 

L'Iris Noir

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